La politique
Revenons d'abord sur l'enjeu de la fusion des régions. La presse, mais aussi et surtout la classe politique veut nous faire croire que l'Alsace n'existerait plus dans ce nouveau contexte administratif. Mais qu'est en réalité l'Alsace ? La loi n° 72-619 du 5 juillet 1972 porte création et organisation des régions telles que nous les connaissons, les prémices datent d'une cinquantaine d'années, depuis 1960, est-ce que pour autant l'Alsace (comme d'autres régions) n'existait pas avant ? En réalité la confusion existe entre la culture régionale (nos terroirs) et la région politique et administrative, cela arrange bien nos chers élus qui tentent de nous faire croire, tracts et autocollants à l'appui que l'Alsace va disparaître dans ce magma de grande région. A priori le message est passé puisque je reçois régulièrement des appels à faire circuler des documents qui vont dans le sens d'une opposition à cette fusion. Nous devrions donc mettre un peu de choucroute ou de kougelhopf de côté, sait-on jamais ! Alors je dis simplement non aux pétitions, non aux actions qui tentent d'aller à l'encontre de la fusion des régions administratives et qui permettront tôt ou tard de faire des économies si nos hommes et femmes politiques le veulent bien, voilà l'enjeu ! Certes, il y avait sans doute d'autres fusions ou regroupements à faire qui auraient rapporté plus gros, mais quand on voit l'énergie que mettent nos élus à vouloir diminuer leur nombre c'est mission impossible. Voilà qui est dit, cette mise au point me semblait indispensable. Alors, oui, l'Alsace et toutes les autres régions continueront d'exister ! Que certaines organisations et collectivités soient dirigées et contrôlées depuis la grande région ne nous pénalisera pas car il continuera de subsister des antennes locales de services et nos élus locaux siégeront dans cette nouvelle entité fusionnée. Que les directions administratives ou certains services soient par exemple à Nancy ou ailleurs dans la grande région ne change pas grand chose et ne peut qu'être bénéfique sur un plan économique avec des fonctionnaires et des élus en moins. Certains services peuvent ainsi être regroupés et réduits en effectifs et en moyens car uniques et utiles à l'ensemble plutôt qu'à chaque région d'avant fusion (outils informatiques, sites Internet, documents administratifs, achats etc...) Je me demande parfois si tout le monde a bien compris que nous faisons partie du bateau 'France' et que certaines décisions se prennent tout là-haut.
Mais la presse et les candidats, tentent tant bien que mal de nous intéresser aux élections départementales du 22 et du 29 mars 2015, et là ce n'est pas gagné en ce qui concerne la participation au scrutin, les derniers sondages indiquent des participations de l'ordre de 40% seulement. L'assemblée départementale passera de 31 à 34 élus (encore une bizarrerie !). Dans l'ensemble, sauf pour ceux n'ayant pas encore distribué de bulletin de campagne, les candidats ont planché pour faire des propositions, mais à chaque campagne ne retrouvons-nous pas les mêmes mots et les mêmes propositions ?
Pour simplifier ce résumé, je ne parlerais que des points avec lesquels je suis en désaccord. Le débat purement politicien ou partisan, qui fait sans doute vendre des journaux n'est pas intéressant. Beaucoup de français en ont un peu assez de cette politique qui n'apporte plus grand chose et qui fait perdre la confiance, d'ailleurs certains candidats l'ont bien compris, mais font-ils ce qu'il faut pour inverser cette tendance ? Personne ne pense toucher aux grands privilèges de nos élus dès lors qu'ils dépassent le simple rôle de conseiller municipal voire communautaire. Certains arrivent à se créer des patrimoines très importants, beaucoup plus facilement qu'en étant patron de PME, salarié cadre dans le privé ou même dans la fonction publique. Tant que personne ne réglera ce problème...
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Cet article sera modifié et complété pendant la campagne selon les nouvelles données en ma possession
Les ajouts du 20/03/2015 sont visibles sous cette forme
Les ajouts du 31/03/2015 sont visibles sous cette forme
Il ne reste donc plus que 2 binômes en présence pour ce 2ème tour du 29 mars 2015. Voici les résultats du canton au 1er tour (Source, Le Monde) :
- Olivier Becht (DVD) et Patricia Fuchs (UMP) - Ballotage - 45,24 %
- Aurore Bohrer (FN) et Sylvain Schaub (FN) - Ballotage - 27,09 %
- Véronique Brechenmacher (DVD) et Bernard Notter (DVD) - 15,52 %
- Jeanne Bouédo (EELV) et Philippe Wolff (EELV) - 6,04 %
- Katia Flohr (PS) et Pierre Schwebelen (PS) - 6,11 %
Inscrits 36496, Abstentions 18566 (50,87%), Votants 17930 (49,13%), Blancs et nuls 705 (1,94%), Exprimés 17225 (47,2%)
Résultats du 2ème tour (Source, Le Monde)
RESULTATS DEFINITIFS
- Olivier Becht (DVD) et Patricia Fuchs (UMP) - Elus - 71,27 %
- Aurore Bohrer (FN) et Sylvain Schaub (FN) - 28,73 %
Inscrits 36510, Abstentions 19356 (53,02%), Votants 17154 (46,98%), Blancs et nuls 928 (2,55%), Exprimés 16226 (44,44%)
 
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Les candidats en image.
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Olivier Becht et Patricia Fuchs
Le programme est très complet, déjà 4 tracs ont été distribués. Ce binôme utilise la communication à fond, c'est de la politique de haut niveau, mais les propositions sont-elles pour autant réalistes ? Nous ne sommes pas dans la simplicité mais nul doute que cette sur communication papier, vidéo, Internet, sera payante.
Des erreurs qui peuvent coûter cher !
 
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Comment est-il possible, n'ayant pas la maîtrise d'une assemblée départementale, ne souhaitant pas prendre en main sa destinée en tant que Président, ne connaissant pas d'avance sa composition, de faire de telles affirmations ? Il faut être 'politique' pour avancer de tels arguments. J'avoue être très surpris par cette déclaration de M. Becht qui sous-entend que seules les propositions du tandem «L'Union pour l'Alsace qui gagne» seraient retenues dans cette assemblée de 34 élus de divers bords. C'est, ou prétentieux ou trompeur.
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Mais je voudrais aussi souligner quelques promesses non tenues et notamment l'une de premier ordre concernant un engagement pour une baisse des impôts de ma Charte Citoyenne à Rixheim. Il ne s'agissait pas de maintenir un taux constant (la fameuse augmentation de 0% si chère à M. Becht), mais de revenir à un niveau d'avant les hausses de plus de 50% de M. Hanser. Pour plus de précisions, lire la rubrique du 14/03/2014, «Elections municipales, quel bilan à Rixheim ?». Je veux bien croire à une nouvelle génération d'élus, mais il va falloir qu'elle fasse ses preuves autrement que par des mots et des théories, il va falloir qu'elle prenne du temps et ne courre pas tous les lièvres à la fois... Quand on voit le nombre de postes que chaque élu occupe, la question reste la disponibilité et la capacité à bien suivre les affaires de la collectivité concernée, la présence auprès des équipes techniques et du personnel pour comprendre et agir afin que la gestion et les manières de procéder soient à la fois efficaces en terme de satisfaction et économiques.
Je demande juste à M. Becht de rester les pieds sur terre et de ne pas aller rejoindre ces hommes et femmes politiques qui sont trop loin de leurs électeurs et qui n'ont plus le temps de régler les problèmes locaux correctement. Il est difficile d'être Président Délégué à l'agglo, Maire de Rixheim, Vice-Président du SIVOM et de siéger dans bien d'autres assemblées encore (SCIN etc...).
Concernant les élections départementales et les propositions du binôme, les moyens nécessaires aux mesures préconisées font référence à un redéploiement des moyens internes ou à l'écotaxe. Le redéploiement est pour moi quelque chose de flou, si cela signifie une économie, sur quel poste départemental ? Par ailleurs l'écotaxe sera très difficile à négocier en haut lieu. Cette dernière si elle voit le jour, devrait financer uniquement des mesures de travaux routiers ou des solutions écologiques.
Là où je ne me retrouve pas dans le programme :
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Un médiateur ! Je ne pense pas que les normes que les entreprises doivent respecter soient plus nombreuses qu'avant, d'ailleurs avant quoi ? Comment mesurer les investissements des entreprises et le développement d'emploi ? Les entreprises auront-elles des objectifs avec obligation de remboursement s'il n'est pas atteint. Je pense au contraire qu'il faut proposer des simplifications de normes ce qui me semble plus profitable à tout le pays. Mais pour cela il faut répertorier les points bloquants et les soumettre à l'Etat.
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Mettre en place l'écotaxe... oui mais les portiques ne sont que des terminaux, toute l'organisation est à créer, la société de gestion Ecomouv' n'existe plus. Il s'agit donc sans doute d'un gros investissement à réaliser qui n'a pas été estimé. Cette taxe ne devrait concerner que les poids-lourds étrangers, est-ce bien la volonté ?
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Biodiversité : le fauchage est, me semble-t-il, déjà optimisé dans le département.
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Déplacement non-polluant : Vous vous voyez au bord d'une route à recharger une batterie ? Combien faudra-t-il de bornes électriques ? Qui va les alimenter, les gérer ? Pourra-t-on prendre un café en attendant que la recharge se termine ?
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Sections bilingues ou trilingues : l'Etat ne souhaite pas forcément financer.
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Je ne suis pas hostile au cartable numérique, mais il appartient à chaque parent de subvenir à cet achat. Comment ferait le département pour les vols, les pannes, les casses et les manques provisoires d'outils de ce type. Il faudra aussi des cellules pour réparer, recharger, enlever les virus etc... de ces belles tablettes. En bref, il faudra une prévision budgétaire très importante que M. Becht ne chiffre pas pour créer une cellule de fonctionnement.
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L'épargne locale proposée pourrait concerner la région mais pas le département qui est une entité trop petite pour un tel montage financier à risque, or nous nous situons dans des élections départementales. Par ailleurs n'oublions pas que la région n'est plus limitée à l'Alsace. C'est ce genre de débat qui doit être traité par la collectivité en question, à chacun sa mission. Nous voyons là des responsabilités ou des objectifs qui se chevauchent entre le besoin local et régional d'où l'absolue nécessité de définir des objectifs plus précis à chaque niveau de notre «mille-feuille».
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L'écotaxe, même si elle me semble être une bonne proposition ne concerne pas que le seul département du Haut-Rhin.
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Favoriser la création de 1000 emplois sur la zone Porte Sud de PSA, oui bien sûr, mais d'abord une entreprise se crée par rapport à un marché. Décréter un potentiel de 1000 emplois relève de la boule de cristal.
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Recherche d'énergies nouvelles : encore un centre de recherche ? En faut-il un par département ?
Si les aides existent, il faut à tout prix les mutualiser pour gagner en efficacité. L'autonomie énergétique n'est pas pour demain et ne concerne pas seulement l'Alsace ou le Haut-Rhin. La recherche départementale ne peut se focaliser que sur l'implantation dans le département de solutions déjà 'fonctionnelles'.
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Dans son dernier tract, M. Becht nous propose de revivre l'approbation d'un projet de Conseil d'Alsace qui a déjà été recalé. Cela me rappelle une histoire déjà vécue avec N. Sarkozy au sujet de l'Europe, décision qu'il a prise alors que le peuple souverain avait dit 'Non'. Mais quand la parole des urnes sera-t-elle bonne à prendre, juste quand elle ira dans le sens de l'initiateur d'un projet ? Je suis déçu, profondément déçu que l'on puisse imaginer de tels scénarios, c'est si peu démocratique.
Mais en se penchant un peu sur le fond, faut-il recréer une espèce de Conseil Régional ? Pour défendre les spécificités de l'Alsace qui ne sont pas mises en cause ? Absurde !
Les économies ne sont toujours pas à la hauteur, pas plus que pour l'ancien projet.
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Je crois au contraire que respecter la République c'est lui adjoindre tous les moyens permettant la lutte contre l'islamisme radical, se limiter à l'Alsace est d'une part très égoïste et d'autre part ne règle pas le problème national. Ces propositions de textes seraient plutôt à ajouter à notre Constitution.
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Cette affaire tournant autour d'un Conseil d'Alsace n'est pas crédible. Je crois qu'il s'agit là d'une volonté purement électoraliste. Cette histoire d'islamisme propre à l'Alsace n'est pas très sérieuse !
Il y a une démagogie certaine à vouloir contenter tout le monde alors que nous savons pertinemment que c'est impossible.
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Que signifie donc «Il ne s'agit pas de donner plus d'argent aux associations mais surtout de veiller à ce que les subventions ne soient pas trop victimes des baisses de crédit des collectivités.». Rien de nouveau !
Je suis favorable à :
- L'écotaxe pour les poids lourds étrangers.
- L'insertion et le retour à l'emploi des bénéficiaires du RSA par quelques heures de travail d'utilité publique
Remarques diverses :
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Une élection à un seul candidat donne forcément 100% des voix qui se sont prononcées, cette vision des choses est purement commerciale.
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0% d'augmentation du taux de taxe ne signifie pas pour autant qu'il n'y ait pas d'augmentation de l'impôt. Hé Oui !
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L'Etat, je crois que c'est aussi nous qui le finançons, c'est souvent oublié !
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Non, 100% des engagements de 2008 n'ont pas été tenus !
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Je crois que la défense des spécificités alsaciennes devra se faire le jour où il y aura vraiment une remise en cause annoncée ou imminente, par une manifestation d'importance à Paris. Sont concernés :
- le droit local
- le régime de la sécurité sociale
- le Concordat
Les autres points sont des accords administratifs à trouver, mais qui n'ont aucune légitimité au sens du droit.
Il ne faut pas se laisser abuser par ce soulèvement d'opinion électoral autour de l'Alsace.
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20/03/2015 - Le nombre de tracts distribués est maintenant de 6 ou plus. Il paraît qu'à Ottmarsheim c'est le policier municipal qui fait la tournée des boîtes aux lettres pour le groupe Becht / Fuchs, cherchez l'erreur !
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Véronique Brechenmacher et Bernard Notter
Le programme de ce binôme, qui vient de me parvenir ressemble étrangement à celui d'Olivier Becht et Patricia Fuchs voire même de Jeanne Bouédo et Philippe Wolff, ces derniers étant parvenus avant dans nos boîtes aux lettres. Beaucoup de propositions ne sont pas expliquées, il est donc difficile de juger de leur utilité. Il n'y a aucune approche budgétaire de cette longue liste.
Que vient faire cette photo de Colmar dans un tract pour le canton de Rixheim ?
Dans sa concurrence avec M. Becht, M. Notter déclare qu'il a décliné «cette proposition de n'être qu'un simple remplaçant», ce que je peux comprendre. Mais le mot «simple» est aussi valable pour ses propres remplaçants qui du coup sont quelque peu rabaissés. L'expression est un peu maladroite.
Je veux signaler aussi que M. Notter n'a jamais répondu à un de mes courriels ce qui est indigne de la part d'un élu et est un manque de savoir-vivre. Je ne conçois pas la politique sous cette forme d'autosuffisance. Je ne souhaite donc pas qu'il occupe cette fonction de conseiller départemental.
J'exprime mon désaccord sur les points suivants :
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L'élargissement du pont du Rhin et du canal d'Alsace à Chalampé pour la création d'une piste cyclable. Le coût d'une passerelle pour passer sur l'autoroute a été chiffré à 700 000 € il y a 2 ou 3 ans, je pense que nous atteindrions entre 3 et 5 millions d'€ ici, ce qui est énorme même si l'Allemagne prenait une partie en charge.
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Mais qu'est donc le réaménagement de la plate-forme douanière ?
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Je pense qu'il vaut mieux s'assurer du droit à... et d'empêcher la fraude plutôt que de vouloir «s'assurer du bon usage des aides sociales distribuées», ce qui est bien trop compliqué.
Jeanne Bouédo et Philippe Wolff
Il y a sans aucun doute des propositions intéressantes, malheureusement l'histoire ne dit pas comment les gros problèmes de la planète seront résolus. Je vais prendre un exemple simple. «Réduire les déchets à la source», est difficilement réalisable seulement dans le Haut-Rhin, cela concerne pratiquement tous les produits du commerce, ce sujet est national voire européen et il faudra définir les contours d'une réglementation ou d'une loi. Il semble très délicat de définir un bon texte compte tenu de la variété des produits, de leur conservation etc...
Mais quels sont les moyens humains et financiers nécessaires pour les mesures préconisées ?
Avant de soutenir les agricultures respectueuses, ne faudrait-il pas exercer des pressions et davantage de contrôles au niveau de nos filières de distribution. Il s'agirait d'alerter le consommateur sur les dangers de tel ou tel produit, et pourquoi pas via un site Internet spécialisé. Bien sûr des organismes existent, mais ils ne sont malheureusement plus à la portée du citoyen et travaillent pour leur propre intérêt (revues, abonnements etc..).
Je suis bien entendu plus que favorable à un dialogue avec le citoyen, mais l'écoute doit se faire de manière pratique et non pas par des réunions d'où il n'en ressort rien. Imaginons plutôt un forum par thème dans lequel chacun peut s'exprimer librement. Un modérateur est bien sûr nécessaire. La rencontre annuelle n'est pas suffisante.
Je viens de découvrir avec stupéfaction que nous consommons des aliments qui ont été irradiés et que ce procédé existe depuis de nombreuses années voire décennies. Je ne comprends pas qu'un parti politique comme EELV ne fasse pas des campagnes d'information et de sensibilisation. Cet argument est bien sûr valable aussi pour les produits et notamment les fruits et légumes contenant des pesticides. Aucun autre parti politique mieux que les Verts ne saurait prendre à bras le corps ces problèmes et alerter la population. Mais pourquoi ne le font-ils pas ? Ont-ils d'autres préoccupations plus urgentes ? Ont-ils peur d'alerter ? Parfois un bon scandale apporte des solutions et crédibilise une position.
Bien sûr nous sortons du cadre départemental, mais je pense que les candidats et membres locaux du parti devraient faire bouger les choses à la tête du parti politique qu'est EELV.
Autrement dit nous nous empoisonnons et personne ne réagit, personne ne nous informe de l'existence de certains procédés qui sont ou qui risquent d'être néfastes et dangereux pour notre santé. Et pas même chez les Verts, incroyable !
Aurore Bohrer et Sylvain Schaub
Je ne ferais aucun commentaire sur des propositions qui concernent l'Etat et qui n'ont aucun rapport avec cette élection. Pour le reste il y a quelques différences.
Je suis pour :
- La baisse de la part départementale de la taxe foncière.
- L'arrêt de versement de subventions aux associations communautaristes ou politiques («politisées» n'est que difficilement déterminable). Il faut peut-être aller encore plus loin en diminuant l'enveloppe «subventions» !
- Refuser les gaspillages, les dépenses somptuaires et lutter contre la corruption. Mais pourquoi ne pas en avoir énuméré et dénoncé ? Cela apporterait de la précision et de la clarté si telle est la volonté.
- Lutter contre la fraude sociale.
Mais quelle est la position de ces deux candidats face aux autres compétences du Conseil Départemental ?
Katia Flohr et Pierre Schwebelen
Ces candidats nous annoncent «que le citoyen doit être au coeur de l'action publique». Ce n'est pas en soi une nouveauté ! J'ai tout de même l'impression d'entendre ce discours depuis quelques décennies et qu'il ne convainc plus ! Pour les propositions nous retrouvons à peu de chose près les mêmes que dans les autres groupes, mais il n'y a pas de réponse sur le mode opératoire de mise en oeuvre des solutions ni des coûts.
Là où je ne suis pas d'accord :
- La tablette numérique, pour la même raison que chez Olivier Becht et Patricia Fuchs (certains appellent cela cartable numérique).
- La carte culture jeune à 140 €, pourquoi ne pas créer aussi une carte pour les seniors, les femmes enceintes ou les pères de famille isolés ? Il n'y a aucune limite...
- L'aide à la première licence existe déjà, au moins en partie.
- Les subventions aux compagnies de théâtre, là encore, pourquoi pas aux écoles de danse ou d'autres ?
- Mais avant d'aider l'agriculture biologique ne faut-il pas dénoncer et combattre tous les produits et procédés nuisibles à notre santé ?
- L'accessibilité des personnes en situation de handicap est déjà programmée
- Impôts : pourquoi pas une baisse ?
Synthèse
Ce qui manque dans les programmes ou exposés :
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La plupart des propositions ne sont pas expliquées, les outils de la solution ne sont pas souvent définis (le comment) et on peut imaginer que la suggestion n'est pour l'heure qu'une vague idée couchée sur une feuille de papier. Nous savons bien que définir un programme précis est impossible étant donné que les élections vont définir une assemblée. C'est bien là la difficulté de mobiliser l'électeur qui ne peut compter ni sur la mise en oeuvre d'un programme unique, ni sur les propositions de son candidat favori étant donné qu'il ne sera pas seul à décider.
Mais que signifie par exemple «Faciliter l'émergence de nouveaux entrepreneurs dans les nouvelles technologies avec une aide à la formation, la mise en réseau et le travail en commun» ? Dans cette seule phrase, quelles sont ces nouvelles technologies, qu'est la mise en réseau (informatique ?), qu'est le travail en commun ?
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Aucune tendance à la baisse des impôts, pourtant utile aux ménages, mais aussi aux entreprises si on veut favoriser des embauches.
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Personne ne parle de réfléchir aux milliers d'euros alloués aux associations diverses, sociales, sportives, culturelles etc... Certaines subventions n'ont à priori aucune utilité publique.
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Personne ne parle des gaspillages qui pourraient être évités par des festivités moindres, des trains de vie moins élevés, des contrôles d'utilité, des contrôles de réalisations.
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Personne ne parle, même si elles ne sont pas forcément départementales, des aides ou versements sociaux à des personnes entrées sur notre territoire, qui n'ont jamais travaillé ni cotisé. Ces prestations dépassent parfois ce que peuvent toucher des compatriotes arrivés à l'âge de la retraite. C'est pourtant là que certains partis que je ne nommerais pas, font leur voix.
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Personne ne parle de la centrale nucléaire de Fessenheim, certes il s'agit d'une fermeture annoncée, mais le Conseil Général s'étant maintes fois exprimé sur le sujet et notamment par une position «contre», il serait utile de donner son avis. L'équipe municipale de Rixheim était en son temps favorable à sa fermeture, est-ce toujours le cas de M. Becht ?
Je demande que la promesse électorale de M. Hollande soit tenue, donc la fermeture inconditionnelle.
- Certaines propositions de Aurore Bohrer et Sylvain Schaub complètent en partie certains manques.
- La fibre dont se font l'écho presque tous les candidats consiste à alimenter des points d'accès, c'est le rôle de nos opérateurs téléphoniques et de nos fournisseurs d'accès Internet. Nos accès privés sauf exception ou du neuf, continueront d'être alimentés par du fil ce qui est largement suffisant si le point de distribution est rapide, cela évitera de refaire tous les réseaux privés (tranchées etc...). Le rôle politique consiste donc tout simplement à trouver des accords avec les fournisseurs et opérateurs pour créer ces noeuds de distribution. Tout ne pourra pas forcément être fait en même temps.
Voici un peu de lecture sur le sujet :
http://www.ariase.com/fr/reportages/deploiement-ftth-orange.html
Quelques réflexions :
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L'enjeu économique ne dépend pas de nos personnages politiques. Aucune entreprise n'a réussi son développement sur une parole politique mais plus réalistement sur une baisse de ses charges. Il ne s'agit donc pas de décréter qu'il faut créer des entreprises et des emplois, mais mettre en place un contexte économique favorable. Et qui, en dehors de nos élus, peut baisser les impôts de toute nature ?
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La création d'entreprises ne dépend pas de la volonté politique mais du marché qu'elle pourra capter ici ou ailleurs, combien d'entreprises ont mis la clé sous la porte faute de l'avoir compris ? Le marché n'est pas dépendant du pouvoir politique, hormis certaines réalisations publiques.
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En France tout le monde s'occupe de tout au lieu de mener à bien ce qui est prévu dans le domaine de compétence de chacun. A tous les étages des subventions sont versées (ce n'est qu'un exemple) au lieu de n'avoir qu'un dossier, qu'un organisme qui subventionne.
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Toutes les propositions ont plus ou moins survécu à plusieurs décennies de promesses ou d'objectifs qui malheureusement ne sont toujours pas atteints et ne le seront pas dans cette nouvelle mandature, hélas !
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On peut toujours rêver, mais ne faudrait-il pas supprimer purement et simplement les départements et transférer les responsabilités aux grandes régions, en ayant peut-être une dizaine ou une quinzaine d'élus locaux (départementaux actuels), issus de super-cantons redécoupés ? Ce qui donnerait 100 à 150 élus dans la grande région.
Ceci n'empêchant pas d'avoir des antennes locales pour les «services» aux habitants.
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Une autre solution consisterait à élire des listes départementales, avec un système similaire aux élections municipales. Ainsi nous pourrions voter pour un programme ayant une chance d'être mis en oeuvre.
Dans le schéma actuel, les élus de sensibilité ou de parti majoritaire pourront appliquer le programme qu'ils voudront bien en ayant l'excuse qui consiste à dire que le groupe ou le leader devenu Président en a décidé autrement de son programme cantonal.
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